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Intelligence artificielle contre pilote : un pas de plus vers le machine teaming

Mais, pour cela, le pilote doit avoir confiance dans l’IA pour mener des combats complexes, comme des dogfights à faible rayon d’action (avec vue sur l’ennemi) ou à long rayon d’action (en approche, mais sans vue sur l’ennemi).

Mark Esper, chef du Pentagone, se veut toutefois rassurant. « Dans le cadre de notre force de frappe et de destruction, le rôle de l’IA est bien d’appuyer l’humain dans ses décisions et non de le remplacer. Dans ce contexte, l’IA est bien un outil capable de libérer des ressources, du temps et de la main-d’œuvre afin que nos personnels se concentrent sur les tâches prioritaires et prennent les décisions rapidement et avec précision, que ce soit dans les laboratoires ou sur le champ de bataille. »

En revanche, le Pentagone met en garde. La Russie et la Chine travaillent activement sur des systèmes totalement autonomes et leur approche vis-à-vis de l’IA serait loin d’avoir l’éthique des Américains. Mark Esper a ainsi expliqué que les industriels de défense chinois vendaient des drones autonomes capables de mener des frappes. Dans le même temps, le gouvernement chinois prépare la prochaine génération de drones furtifs qui seront vendus à l’étranger. Washington continue donc de fustiger Chinois et Russes dans un discours sans surprise alors que la course aux armements nouvelle génération se poursuit à un rythme effréné. Missiles hypersoniques, cyber, espace, laser, etc., Moscou, Pékin et Washington ne ménagent pas leurs efforts pour devancer leurs concurrents.

Photo en première page : © US Navy

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Boris Laurent

Spécialiste des questions de Défense, coordinateur éditorial du magazine DefTech.